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Sommaire
 

 

 
Accueillis et respectés
 

 
Comment se reconstruire, aller plus loin
 
 
 
Le sens des groupes de parole
 
 
Témoignages de participants au groupe de parole
 
 
Méditations pour avancer
 
 
Une invitation
 
 

 
 
Textes de l’Eglise
 
 
  Des textes qui font autorité
 
  Pour notre Eglise en Alsace
 
  Echos d’ailleurs
 
 
 
Eléments d’histoire sur la naissance
des groupes de parole
 
 
Contacts
 
-
 


ACCUEILLIS ET RESPECTES
 

La situation des personnes divorcées et divorcées remariées suscite diverses incompréhensions. Certains croient qu’elles sont rejetées de l’Eglise et se sentent blessées. D’autres en restent à juger sévèrement ces personnes.


LES BAPTISES DIVORCES ET DIVORCES REMARIES,
CONTINUENT D'ETRE DES CHRETIENS


Ils ne sont pas exclus de l’Eglise.
IL CONVIENT QUE CHACUN SE SENTE ACCUEILLI
ET RESPECTE.


Rappelons déjà qu’une personne divorcée a accès à tous les sacrements. Ce n’est qu’en cas de remariage que d’autres règles d’Eglise existent.
 
En mai 2004, les orientations diocésaines indiquent :
 

 

« Le divorce est une épreuve souvent dramatique. (…) Toute séparation résulte de blessures anciennes et en provoque de nouvelles. Il s'agit d'un échec douloureux autant pour le couple que pour les enfants et souvent pour l'entourage familial et amical. »


Et elles demandent :
 
 

« ...qu’en lien avec le service de pastorale familiale, existent dans les zones pastorales des propositions en direction des personnes divorcées et divorcées remariées. . . »
 
« … et qu'un travail d'information des communautés soit mené pour rappeler que les personnes divorcées remariées ne sont pas exclues de l'Eglise, que la vie chrétienne leur est ouverte et que, plus que d'autres, elles ont besoin d'accueil, d'écoute et de bienveillance de la part de toutes celles et de tous ceux qui se réclament de l'Evangile du Christ. (…) »


Nous souhaitons aussi aider les personnes à découvrir et expérimenter l’intuition de St Thomas :
la conscience éclairée.

C’est dans ce sens que,
 
  La Communauté de paroisses « Sel de la Terre »
et Sainte Marie – Eglise Centre Ville à Mulhouse

 
proposent des lieux d'accueil, d'écoute et d'accompagnement pour que les personnes concernées puissent soigner leurs blessures, et retrouver leur juste place dans la communauté chrétienne…
 
C’est avec grand plaisir que nous vous accueillerons lors de ces soirées.
 

Les équipes d’accueil


Contacts :

Sainte Marie – Eglise Centre Ville - Mulhouse
 

Sainte Marie - Eglise Centre Ville
13, rue du Couvent - 68100 Mulhouse
(en face de l’entrée du parking Maréchaux)
: 03.89.46.42.84 / Fax : 09.50.45.42.99
e-mail : stemarie.eglisecentreville@laposte.net
 

Communauté de paroisses « SEL de la TERRE »
 

2, rue du Bourg - 68270 WITTENHEIM
: 03 89 52 63 14
e-mail : 7info@estvideo.fr
 

 

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Comment se reconstruire,
aller plus loin
 

  Le sens des groupes de parole
 
  Témoignages de participants au groupe de parole pour avancer
 
  Une invitation
 



Le sens des groupes de parole

Au cours de quelques soirées …
 
Nous voulons :
 
  § accueillir sans a priori, sans avoir de projet tout prêt pour les personnes,
  § accueillir, surtout pour aider à dire les blessures,
  § pour permettre l’écoute les uns des autres pour s’entraider, au nom de l’Evangile
  § pour avancer au rythme des personnes pour qu’elles trouvent la sérénité dans la vie
  § et aussi pour répondre petit-à-petit à leurs questions de foi.


Assumer sa vie avec une conscience éclairée …
 
Nous souhaitons aider les personnes à se situer, se resituer, en Eglise, à découvrir mieux comment prendre une décision et exercer leur conscience éclairée :

 

  « La conscience est le centre le plus secret de l'homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où Sa voix se fait entendre. C'est d'une manière admirable que se découvre à la conscience cette loi qui s'accomplit dans l'amour de Dieu et du prochain.
Par fidélité à la conscience, les chrétiens, unis aux autres hommes, doivent chercher ensemble la vérité et la solution juste de tant de problèmes moraux que soulèvent aussi bien la vie privée que la vie sociale. »
 

(Extrait de Gaudium et Spes, Concile Vatican II)


Chercher ensemble la solution vraie et juste …
 
L’appel est large. Ces soirées veulent donner l’occasion de proposer un lieu de parole régulier, mais pas éternel, en petits groupes. Nous souhaitons être au plus proche des attentes des uns et des autres.
Modestement, à petits-pas, des laïcs, des diacres et des prêtres, se mettent au service de celles et ceux qui (se) cherchent à l’occasion de moments difficiles.
 


Témoignages de participants au groupe de parole
 
 

Témoignage d’Yvonne - 2009
 
Comme pour beaucoup de personnes, mon divorce a été un séisme de magnitude 10… Tout ce que nous avions construit ensemble s’écroulait autour de moi. Un trou béant s’ouvrait sous mes pas.
Qu’allions-nous devenir, mes enfants et moi ? J’ai prié et crié avec les psaumes : « des profondeurs »… pour rester debout, mon cœur répétait sans cesse cette phrase d’Isaïe :
« Tu as du prix à mes yeux. »
 
C’est, en partie, mon témoignage.
 
Aux différentes rencontres du groupe de parole pour personnes divorcées, divorcées-remariées, nous avons pu dire notre vécu, réfléchir ensemble dans une ambiance d’écoute, de partage, de respect.
Oser dire : « Je » !!! Pour certains, c’était une première d’oser dire leur souffrance, leurs doutes, leur révolte face à l’attitude, face aux réflexions, face au jugement de certaines personnes « de l’Eglise ».
La lecture et la méditation des orientations diocésaines ouvrent des pistes de dialogue pour aller plus loin.
Certaines personnes sont venues une ou deux fois, sans donner de suite. Mais dans le groupe, des liens se sont tissés peu à peu entre nous.
Même si ma blessure date de plus de 20 ans, la cicatrice reste sensible. Avoir un lieu pour « mettre des mots sur les maux » est un cadeau.
Face à l’accroissement du nombre de divorces, comment rejoindre, humainement et spirituellement des personnes en grande souffrance ?
Comment proposer ce groupe de parole à des personnes « loin » de l’Eglise ?
Comment être signe de l’amour inconditionnel de Dieu pour chacun de ses enfants ?
 

 

Yvonne
 

 

Témoignage de Murphy
 
En tant que catholiques pratiquants, le divorce peut créer des tensions à la fois en nous, mais aussi dans nos relations avec des membres de la communauté de notre paroisse. Des réflexions comme : « Mais vous allez encore à la communion ? » peuvent nous blesser au plus profond de nous. J'aimerais partager un peu pourquoi et comment j'ai retrouvé l'espoir après mon divorce.
 
Il y a 4 ans, j'ai assisté à mon 1er groupe de parole avec les personnes divorcées, divorcées-remariées à Ste Marie – Eglise Centre Ville à Mulhouse (dans la suite de ce témoignage, je dirai uniquement « groupe de parole »). C'était en 2006, de longs mois avant que mon divorce ne soit prononcé.
J'aurais aimé pouvoir vous dire que, aujourd'hui, quatre ans après, j'ai finalement réussi à faire le "deuil", à franchir chacune des étapes de la guérison (8 en ce qui me concerne). Mais ce n'est pas le cas. Je pense que rien n'est acquis définitivement. Chaque nouveau jour, je renouvelle ma détermination de m'en sortir. Il me semble important d'écrire ce témoignage pour donner l'espoir à celui ou celle qui vivra le divorce après moi. Sous le choc, il lui sera bon de savoir que d'autres sont déjà passés par là, et qu’ils ont pu reconstruire leurs vies. Alors, à partir de ce que d'autres ont vécu, lui aussi pourra survivre à sa manière.
Ce groupe de parole m'a aidé dans la réflexion. Pour anecdote, en avril 2007, quelques semaines après mon divorce, j'étais encore sous le choc. Lors de la prise de parole, j'avais du mal à dire le mot « debout » : larmes, sanglots, puis hop : il est sorti. Depuis, j'ai réfléchi au pourquoi. Pourquoi un tel petit mot pouvait avoir tant du mal à sortir de ma bouche ? En tant que rugbyman, des valeurs comme l'abnégation et le courage me sont précieuses, et cela depuis mon adolescence. Voilà que le divorce était bien plus violent qu'un plaquage ordinaire / rugbyesque. Bref, mes propres valeurs étaient renversées par le divorce, et je n'avais plus de repères. J'étais, d'une certaine façon, à terre, et il m'était important de me relever. Les soirées du groupe m'ont aidé à le faire.
Ce choc s’est traduit en auto-exclusion, parfois. Pendant six mois, après mon divorce, il y avait des jours où je ne m'arrivais pas à sortir de la maison. Ni pour faire mes courses de la semaine, ni pour la messe de dimanche, ni pour aller diner chez mes amis. Je ne voulais pas que des personnes me prennent en pitié.
Le groupe de parole m'a aussi aidé à prendre conscience de la colère sourde que je pouvais ressentir, des mes émotions, et aussi, j’ai pu mettre des mots sur le pourquoi de cette colère. Puisque je n'acceptais pas que Dieu aime mon ex-conjointe telle qu'elle est, je n’arrivais pas non plus à accepter que Dieu m'aime tel que je suis. Je n'avais pas saisi la différence entre le mot « pardon » et « réconciliation ». Cet acte de pardonner m'a libéré. Ce fut en quelque sorte comme un fardeau qu'on pose sur le bord du chemin. La prière personnelle était de nouveau possible pour moi. Pour citer Albert Camus : « Au milieu de l'hiver, j'apprenais enfin qu'il y avait en moi un été invincible. »
En-dehors du groupe de parole, il y a d'autres démarches à faire pour les personnes divorcées, divorcées-remariées. Elles peuvent être faites en parallèle. Le groupe de parole ne peut en aucun cas les remplacer, ces démarches personnelles. Mon expérience de divorce, je l’ai vécue comme un échec. Mais l'échec et la réussite sont des idées trompeuses.
Face à l'échec on peut avoir l'impression qu'on ne progresse pas. J'ai fait beaucoup d'effort juste pour ne pas perdre du terrain. J'ai fait le point sur ma vie, avec un bilan de compétences. Ce qui me paraît paradoxal, face à la réussite, c’est que j'ai remarqué que j'avais plutôt la tendance à stagner, à me reposer sur mes lauriers, comme on dit.
Quant j'entends ma fille pleurer tout bas, dans son lit, avant qu'elle ne dorme, ça me touche au fond de moi. Personnellement, je n'avais pas accordé la place nécessaire à mes émotions, puis cela m'a paralysé dans mon quotidien. Moi qui ne pleure pas, ou peu, je n'arrivais pas à évacuer ma tristesse, voire mon regret. Alors au fil du temps, ce regret en moi a généré l'amertume. J'ai fait un travail sur moi-même avec le « CLER Amour et famille », que j'ai trouvé bénéfique. Ma fille Chloé avait 8 ans au moment du divorce. Elle m'a parlé très peu de sa souffrance. Je sais quelque part que l'insouciance de l'enfance la protégera, mais elle reste dépendante de ses deux parents. Pour épargner l'enfant, il a fallu ne pas la mêler à mon histoire de couple. D'ailleurs, il a fallu établir un dialogue adulte avec sa maman en matière d'autorité parentale. En tout cas, je fais un effort pour rassurer l'enfant que je l'aime et que sa maman l'aime aussi. Ingrid Betancourt a dit récemment « Quand vous avez tout perdu, il vous reste toujours ce qui est le plus précieux au monde, le choix de quel genre de personne vous êtes. » Personne ne peut vous obliger à être un autre que toi-même.
Sur quelle épaule pleurer après la rupture ? Pouvons-nous confier nos blessures à nos proches ? Pour moi, le groupe de parole était une étape bien nécessaire. Cependant, en dehors de nos soirées, il y avait énormément d'autres démarches à faire en complément. (travail sur moi-même, bilan de compétences, entrer en dialogue avec mon ex-conjoint pour mieux vivre l’autorité parentale).
Il arrive un moment où il faut tourner la page, passer au chapitre suivant de ma vie.
 

Murphy




 

Méditations pour avancer
 
 

Seigneur,
Toi, Seigneur, tu m’invites à pardonner sans cesse.
 
Chaque jour, de nombreux événements, de petits et de gros conflits, de minuscules et d'énormes malentendus, mais aussi cette histoire
que je me repasse inlassablement dans ma tête,
 

Chaque jour retentit l'appel à pardonner.
Mais je n'en ai pas envie, Seigneur,
parce que j'ai l'impression de toujours plier
quand je pardonne.
 
J'ai l'impression d'être le plus faible.
 
Puis, je me souviens de toi sur la croix :
« Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font »
 
Donne-moi donc la force de pardonner.
 
Car je sais, en regardant ta vie et ta mort,
que ce n'est pas de la faiblesse.
C'est de la force.
C'est la force de l'amour.


UN DIVORCE,

Extrait du livret du Père Guy de LACHAUX,
« Toi qui vis le divorce »
 

Pardonne pour te libérer

 
Le pardon, c'est un geste de roi ou de reine.
Dès que tu t'en sentiras capable, pardonne à l'autre,

Pardonner, ce n’est pas oublier l'offense
ou l'abandon, ce n'est pas excuser l'autre,
ce n'est pas nier ses émotions et ses sentiments,
ce n'est pas l'effet d'un coup de volonté,
ce n'est pas nécessairement se réconcilier avec l'autre.

Pardonner, c'est d'abord se libérer du désir
de vengeance et du ressentiment.
c'est reconnaître à l'offenseur la capacité de grandir,
c'est reconnaître la joie des pardons reçus des autres,
c'est libérer l'autre de sa dette et lui vouloir du bien,
c'est demander la grâce d'aimer
au-delà du premier amour.

Si tu parviens à pardonner, tu te transformeras
en roi ou en reine
 

JEAN MONBOURQUETTE, Extraits
« Aimer, perdre et grandir », Éd. Novalis



 

Une invitation
 



 

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Textes de l’Eglise
 

  Des textes qui font autorité
  Pour notre Eglise en Alsace
  Echos d’ailleurs



Des textes qui font autorité pour toute l’Eglise catholique
 

Le Concile Vatican II

AVANT-PROPOS
 

Etroite solidarité de l'Eglise avec l'ensemble de la famille humaine
 

Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres, surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur Cœur. (…) La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire. (…)
 

PREMIÈRE PARTIE : L'ÉGLISE ET LA VOCATION HUMAINE


Dignité de la conscience morale.
 
16. Au fond de sa conscience, l'homme découvre la présence d'une loi qu'il ne s'est pas donnée lui-même, mais à laquelle il est tenu d'obéir. Cette voix, qui ne cesse de le presser d'aimer et d'accomplir le bien et d'éviter le mal, au moment opportun résonne dans l'intimité de son cœur : « Fais ceci, évite cela. » Car c'est une loi inscrite par Dieu au cœur de l'homme; sa dignité est de lui obéir, et c'est elle qui le jugera.
La conscience est le centre le plus secret de l'homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où Sa voix se fait entendre. C'est d'une manière admirable que se découvre à la conscience cette loi qui s'accomplit dans l'amour de Dieu et du prochain. Par fidélité à la conscience, les chrétiens, unis aux autres hommes, doivent chercher ensemble la vérité et la solution juste de tant de problèmes moraux que soulèvent aussi bien la vie privée que la vie sociale.
Plus la conscience droite l'emporte, plus les personnes et les groupes s'éloignent d'une décision aveugle et tendent à se conformer aux normes objectives de la moralité. (…)

Grandeur de la liberté.
 

17. Mais c'est toujours librement que l'homme se tourne vers le bien. Cette liberté, nos contemporains l'estiment grandement et ils la poursuivent avec ardeur. Et ils ont raison. Souvent cependant ils la chérissent d'une manière qui n'est pas droite, comme la licence de faire n'importe quoi, pourvu que cela plaise, même le mal. Mais la vraie liberté est en l'homme un signe privilégié de l'image divine. Car Dieu a voulu le laisser à son propre conseil pour qu'il puisse de lui-même chercher son Créateur et, en adhérant librement à Lui, s'achever ainsi dans une bienheureuse plénitude.
La dignité de l'homme exige donc de lui qu'il agisse selon un choix conscient et libre, mû et déterminé par une conviction personnelle et non sous le seul effet de poussées instinctives ou d'une contrainte extérieure. L'homme parvient à cette dignité lorsque, se délivrant de toute servitude des passions, par le choix libre du bien, il marche vers sa destinée et prend soin de s'en procurer réellement les moyens par son ingéniosité. Ce n'est toutefois que par le secours de la grâce divine que la liberté humaine, blessée par le péché, peut s'ordonner à Dieu d'une manière effective et intégrale. (…)

 

Extraits de la constitution pastorale Gaudium et spes
sur l’Eglise dans le monde de ce temps


Le code de droit canonique
 

1. Les divorcés
 

Le Code de Droit Canonique, publié en 1983, ignore volontairement la notion de divorce (qui n’a effectivement pas de sens en regard du lien indissoluble institué par le sacrement de mariage) mais reconnaît qu’une séparation, pour douloureuse qu’elle soit, est parfois nécessaire "si l’un des conjoints met en grave danger l’âme ou le corps de l’autre ou des enfants, ou encore si, d’une autre manière, il rend la vie commune trop dure" (can.1153-1)
 
L’exhortation apostolique « Familiaris Consortio » du pape Jean-Paul II publiée en 1981 à la suite du synode des évêques sur la famille aborde l’aspect pastoral des choses.
 
Le § 83 évoque la situation des personnes séparées, et des divorcés non remariés : « La solitude et d’autres difficultés encore sont souvent le lot du conjoint séparé, surtout s’il est innocent. Dans ce cas, il revient à la communauté ecclésiale de le soutenir plus que jamais, de lui apporter estime, solidarité, compréhension et aide concrète afin qu’il puisse rester fidèle même dans la situation difficile qui est la sienne; de l’aider à cultiver le pardon qu’exige l’amour chrétien et à rester disponible à une éventuelle reprise de la vie conjugale antérieure. »

2. Les divorcés remariés
 
Tout le §84 de l’exhortation apostolique « Familiaris Consortio » leur est consacré : « Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l’obligation de bien discerner les diverses situations. Il y a en effet une différence entre ceux qui se sont efforcés avec sincérité de sauver un premier mariage et ont été injustement abandonnés, et ceux qui par une faute grave ont détruit un mariage canoniquement valide. Il y a enfin le cas de ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l’éducation de leurs enfants, et qui ont parfois en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n’avait jamais été valide.
 
Avec le Synode, j’exhorte chaleureusement les pasteurs et la communauté des fidèles dans son ensemble à aider les divorcés remariés. Avec une grande charité, tous feront en sorte qu’ils ne se sentent pas séparés de l’Église, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie. On les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux oeuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l’esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d’implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l’Église prie pour eux, qu’elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse, et qu’ainsi elle les maintienne dans la foi et l’espérance!»

« L’Église, sans tromper les divorcés remariés sur la vérité de leur situation, ne prétend pas juger l’intime des consciences où Dieu voit et juge. » (p.50)
 
« La participation aux sacrements est la voie ordinaire de la sanctification. Toutefois, ceux qui ne peuvent pas recevoir ces sacrements peuvent accueillir les dons du Christ dans la prière, dans un souci de conversion permanente, dans la communion spirituelle et par une vie remplie de charité. » (pp.52-53)
 
« Chaque baptisé est appelé à vivre sa situation et sa vie humaine comme un chemin de sainteté, non pas isolément, mais en lien avec la communauté ecclésiale.
 
Cette conviction vaut pour le divorcé remarié comme pour tout autre baptisé. Aucune situation humaine n’est hors la grâce du Seigneur, et le divorcé remarié est appelé à vivre son état particulier comme un lieu où la grâce de Dieu est présente.
 
Le chemin que l’Église propose aux divorcés remariés est le même que pour les autres baptisés : une vie de foi, d’espérance et de charité, en lien avec la communauté chrétienne, autrement dit, en participant à la vie ecclésiale.
 
Dès lors, comme les autres baptisés, les divorcés remariés ont besoin du soutien et de l’accompagnement de leurs frères chrétiens et des pasteurs sur le chemin de vie et de sainteté qui est le leur. Et en vertu de leurs responsabilités de baptisés et de confirmés, ils sont invités à y apporter leur concours.
 
Le rôle des pasteurs et des communautés est important dans la mesure où il contribue pour sa part à une vraie formation des consciences, tout en restant modeste en un sens : personne ne peut se faire le maître ni des normes existantes, ni de la conscience des personnes, ni du cheminement de l’Esprit en chacun. À ce point, qu’il suffise de renvoyer à ce qui a été dit par ailleurs. Le chemin de sainteté, vécu en Église, appelle à prendre en compte des données diverses : ainsi la parole ecclésiale, la vérité humaine de la situation, ses valeurs et ses ambiguïtés, le chemin de foi de la personne, le projet de vie chrétienne réelle…
 
C’est en se plaçant résolument dans cette perspective qui est première que l’on peut en vérité accompagner les divorcés remariés sur le chemin de la vie chrétienne. » (pages 67-68)
 
Le Catéchisme de l’Église Catholique, publié en cette même année 1992 reprend cet enseignement aux §§ 1650 et 1651, tout comme la lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi aux évêques de l’Église catholique sur l’accès à la communion eucharistique de la part des fidèles divorcés remariés (septembre 1994).
 


 

Pour notre Eglise en Alsace
 

Texte de référence pour notre Eglise en Alsace

Orientations pour une pastorale
des personnes divorcées et divorcées remariées
 

Il y a plusieurs années déjà s'est engagée en France et dans notre diocèse une réflexion concernant la pastorale des personnes divorcées et divorcées remariées. Une commission du Conseil du Presbyterium a fourni un premier dossier qui a été discuté en Conseil Episcopal et en assemblée du Presbyterium.
 
Mgr MUSSER, vicaire général, a rédigé un bref document de synthèse et, en mars 2003, une nouvelle équipe de prêtres a repris le chantier et a produit un document de travail qui a été présenté à la session du Presbyterium des 24 et 25 novembre 2003. C'est à partir de ces différentes contributions qu'est née cette proposition d'orientations pour une pastorale des personnes divorcées et divorcées remariées.


1. Des blessures
 
Le divorce est une épreuve souvent dramatique. Les torts de l'un et de l'autre conjoints ne sont pas toujours les mêmes. Toute séparation résulte de blessures anciennes et en provoque de nouvelles. Il s'agit d'un échec douloureux autant pour le couple que pour les enfants et souvent pour l'entourage familial et amical. Chez les personnes concernées apparaît progressivement un réel besoin de pouvoir assumer leur histoire et tout ce qu'elle a comporté.
La pastorale de l'Eglise - qui se reconnaît elle-même atteinte par tout échec d'un mariage - doit proposer des lieux d'accueil, d'écoute et d'accompagnement des personnes pour qu'elles puissent soigner leurs blessures, retrouver un équilibre humain et spirituel et leur juste place dans la communauté chrétienne.

Je demande qu'en lien avec le service de pastorale familiale, existent dans les zones pastorales des propositions en direction des personnes divorcées et divorcées remariées.
 
Celles-ci pourront y trouver un espace de dialogue, d'amitié et de partage, car c'est seulement dans un réseau de relations authentiques qu'un chemin de guérison et de libération peut apparaître.
 
Je demande que continuent d'être examinés avec attention les recours possibles à l'Officialité diocésaine, dont la mission est de discerner la validité ou la nullité du consentement donné par les époux.


2. Une vie en Eglise
Les baptisés divorcés et divorcés remariés continuent d'être des chrétiens, mais la situation ecclésiale des uns et des autres est différente.
 

  a.

Les personnes divorcées non remariées sont pleinement et à tout niveau admises à la vie sacramentelle et appelées à participer à la vie de l'Eglise. Elles ont sans doute plus que d'autres besoin de soutien, étant donné la solitude dans laquelle elles se trouvent souvent. Elles méritent la considération de l'Eglise. Leur « témoignage de fidélité et de cohérence chrétienne est d'une valeur toute particulière pour le monde et pour l'Eglise ; celle-ci doit plus que jamais leur apporter une aide pleine de sollicitude affectueuse, sans qu’il y ait aucun obstacle à leur admission aux sacrements» (Familiaris Consortio, 83).
 
L'Eglise reconnaît le témoignage précieux qu'elles apportent à d'autres: couples fidèles, veufs et veuves, personnes qui vivent un célibat choisi ou non… Dans un monde où le divorce se banalise, de telles personnes sont aussi des témoins de la fidélité à la parole donnée, des témoins de la fidélité de Dieu.
 

  b.

Les personnes divorcées qui se sont remariées ne sont pas exclues de l'Eglise.
«L'Eglise, en effet, instituée pour mener au salut tous les hommes, et en particulier les baptisés, ne peut pas abandonner à eux-mêmes ceux qui, déjà unis dans les liens du sacrement de mariage, ont voulu passer à d'autres noces. Elle doit donc s'efforcer, sans se lasser de mettre à leur disposition les moyens de salut qui sont les siens. »
(Familiaris Consortio, 84).
 

Ces personnes continuent d'avoir des droits et des devoirs en tant que membres de l'Eglise, même si la question de la non-admission aux sacrements est vécue douloureusement par beaucoup. Elles ont le droit et le devoir d'approfondir leur foi et de se former, de participer à la prière et à la vie de l'Eglise, de faire baptiser leurs enfants et de les élever dans la foi chrétienne, de prendre leur part dans l'engagement auprès des pauvres, des malades, des personnes dans le besoin... L'Eglise, sans les tromper sur la vérité de leur situation, ne prétend pas juger l'intime de leur conscience. Elle invite les personnes divorcées remariées à vivre leur situation comme un chemin de sainteté possible, en lien avec la communauté ecclésiale.
 
La messe dominicale est un temps fort auquel les personnes divorcées remariées sont elles aussi invitées. Leur situation matrimoniale porte cependant de fait préjudice au signe de l'alliance du Christ et de l'Eglise. Comme les sacrements du mariage et de l'eucharistie sont tous deux signes de cette alliance, l'Eglise demande aux personnes divorcées remariées de ne pas communier selon la façon habituelle aux fidèles. Il leur est proposé de vivre une « communion de désir », qui pourra porter pour elles de grands fruits. La grâce n'est du reste pas limitée aux sacrements : elle se déploie dans la prière, le partage, l'esprit de service, le combat pour la justice, les différentes formes d'entraide, le pardon mutuel…
 
Malgré la demande fondée de l'Eglise, des personnes divorcées remariées viennent parfois communier. Dans la plupart des cas, le célébrant ne les connaît pas et, s'il les connaît, il lui paraît odieux de les renvoyer publiquement. Dans ce cas, l'attitude pastorale la meilleure consiste à les éclairer avec délicatesse sur le sens et les enjeux de la position de l'Eglise, et à les inviter à avancer sur un chemin de vérité et d'espérance.
 
En certains endroits, la mentalité de condamnation des personnes divorcées remariées est encore tenace.

Je demande qu'un travail d'information des communautés soit mené pour rappeler que les personnes divorcées remariées ne sont pas exclues de l'Eglise, que la vie chrétienne leur est ouverte et que, plus que d'autres, elles ont besoin d'accueil, d'écoute et de bienveillance de la part de toutes celles et de tous ceux qui se réclament de l'Evangile du Christ. J'invite tout particulièrement les pasteurs à tout mettre en œuvre pour aider les chrétiens à dépasser les préjugés et pour permettre aux personnes divorcées remariées de trouver leur place dans la communauté chrétienne.

3. Un temps de prière
 
La question d'une célébration au moment d'un remariage est parfois posée. Rappelons que (hors cas de veuvage) il ne peut y avoir qu'un seul engagement à vie dans le mariage qui soit signe sacramentel de l'engagement de Dieu envers les hommes. Il n'est donc pas possible de célébrer une deuxième fois le sacrement de mariage quand l'un des deux conjoints ou les deux sont divorcés.
 
Cela dit, un temps de prière peut être envisagé avec le nouveau couple. Pour décider de l'opportunité d'une telle démarche, il convient de tenir compte des circonstances de la séparation et des répercussions possibles sur l'ancien conjoint et l'ensemble de la communauté. Ainsi est-il recommandé au couple de choisir un autre jour que celui du remariage civil, si possible avant celui-ci. Il convient de distinguer l'invitation à la mairie de l'invitation au temps de prière. Il est souhaitable de trouver un autre lieu que l'église paroissiale, en veillant à n'entretenir aucune ambiguïté quant à la nature de ce temps de prière - au cours duquel il n'y aura ni échange de consentement, ni bénédiction d'alliance, ni bénédiction nuptiale, ni signature de registre.

Voici un déroulement possible d'un tel temps de prière :
 

  Les participants prennent le temps de s'accueillir.
 
  L'assemblée écoute un ou plusieurs passages de l'Ecriture et y répond par un psaume ou un chant.
 
  Au nom des personnes présentes, quelqu'un lit la prière d'intercession pour tous les couples, pour ceux qui n'ont pas pu vivre une première alliance, pour tous ceux qui souffrent, pour les enfants d'une première union, pour confier cette famille à Dieu et s'en remettre à sa miséricorde…
 
  Le couple peut exprimer sa prière, lire un texte ou un poème, exprimer ses souhaits…
 
  Après la prière du Notre Père, le président peut offrir aux conjoints une croix ou une image sainte à placer dans leur domicile.
 


Je demande aux prêtres d'accueillir à la fois avec discernement et bienveillance la demande de prière adressée à l'Eglise par des personnes divorcées à l'occasion de la formation d'un nouveau couple. Ils s'efforceront d'aider les demandeurs à faire la vérité sur eux-mêmes et sur ce qu'ils souhaitent effectivement signifier dans leur démarche, et à éviter tout malentendu quant à la signification de ce moment de prière qui n’est ni un remariage sacramentel, ni un substitut de mariage religieux
 


 

Ces orientations sont certes loin de régler tous les problèmes qui se posent aux personnes divorcées et divorcées remariées, ainsi qu'aux prêtres, agents pastoraux et communautés chrétiennes désireux d'accueillir et d'accompagner en vérité tous ceux et celles qui ont vécu l'échec de leur mariage. Comme dans d'autres domaines, il s'agit de sortir « du tout ou rien » en proposant aux personnes concernées de prendre réellement leur place dans la communauté chrétienne. Enfin, il est souhaitable que la réflexion se poursuive sur la manière de prendre en compte et de traiter l'échec du mariage, sans rien renier de la doctrine catholique de l'indissolubilité du lien matrimonial.
 
Ces orientations entreront en vigueur le 1er septembre et feront l'objet d'une évaluation dans trois ans. Puissent-elles saluer l'effort de toutes celles et de tous ceux qui s'investissent jour après jour dans la fidélité à leur engagement de couple. Puissent-elles en même temps s'adresser avec bienveillance aux personnes qui ont connu l'échec d'une première union et qui, remariées ou non, attendent de l'Eglise accueil, respect et soutien dans la vérité et l'amour. Puissent-elles, enfin, aider les prêtres, diacres, coopérateurs et coopératrices de la pastorale, et la communauté chrétienne dans son ensemble, à mieux remplir près de ces personnes leur mission de discernement, d'écoute et d'accompagnement.

 

le 1er mai 2004
V Joseph DORÉ
Archevêque de Strasbourg

Eglise en Alsace
juin 2004, p. 23-27



 

Echos d’ailleurs
 
Bien des diocèses ont pris des orientations semblables à celles du diocèse de Strasbourg. Retenons ici celles qui font des propositions novatrices, parfois en tension avec la position officielle de l’Eglise romaine.
 
  La compassion d'un évêque pionnier, Oser des expériences
En 1976, l’évêque d'Autun envoie une lettre à tous les prêtres de son diocèse pour attirer leur attention sur l'aide qu'ils se doivent d'apporter aux divorcés remariés : la miséricorde pastorale doit primer en tout
   
 

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Cambrai et l´accueil des divorcés remariés

Mgr François Garnier vient de publier des orientations diocésaines pour l´accueil des personnes divorcées qui se remarient.
Il s´agit d´abord d´accueillir et d´établir une relation de confiance avec toute personne qui souhaite rencontrer l´Église à cette occasion….
   
 

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Diocèse d’Angers
:
La communion précède la mission. Quelle serait la portée de notre témoignage si nous nous montrions divisés ? Rechercher les chemins de la communion nécessite de pouvoir échanger, se rencontrer, mieux se connaître et éprouver de l’estime les uns pour les autres, et pourquoi pas de l’amitié ?
   
 

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Attitudes pastorales à développer avec ceux qui ont connu un échec
,
Jean Charles Thomas, ancien évêque d’Ajaccio et de Versailles
Choisir résolument le cap de la miséricorde.
   
 

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L'Eglise et les divorcés, des pistes pour avancer

P. Guy de Lachaux, du diocèse d'Évry,
« Le divorce pose des questions bien réelles, face auxquelles il est difficile d’accepter que les réponses actuelles soient vraiment conformes à la volonté du Christ, plaide-t-il. C’est pourquoi il faut être réaliste : les divorcés lancent un défi à l’Église. »
   
 

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Eléments d’histoire
sur la naissance
des groupes de parole

 

  D’où venons-nous ?
 
   
En France
En Alsace


D’où venons-nous ?
 
En France :
 
Des membres de l’Eglise en France, laïcs et prêtres, ont, depuis des années, pris conscience de la situation difficile des personnes divorcées et divorcées-remariées. Bien des questionnements, des initiatives et des propositions ont été tentés.
 
Au cours de leur Assemblée plénière de novembre 2002, les évêques de France se sont ainsi exprimés dans une des onze orientations relatives à la pastorale du mariage :
 
« Tout divorce implique des souffrances. Nous ne jugeons pas celles et ceux qui y ont recours ou qui y sont contraints. Par fidélité au caractère unique et définitif de leur mariage, certaines personnes divorcées choisissent de ne pas se remarier. Nous reconnaissons la grandeur de ce choix conforme à l'appel de l'Évangile. D'autres décident de contracter une nouvelle union civile. Certaines veulent être accompagnées par la prière de l'Église dont elles sont et demeurent membres. (...) Par respect de la cohérence entre les deux sacrements de l'Alliance, l'eucharistie et le mariage, l'Église leur propose différents modes de participation à sa vie ainsi que des moyens d'accompagnement pour un cheminement spirituel. »
 
Bien des diocèses ont discerné et compris qu’il est nécessaire de proposer des orientations et objectifs concernant la demande de « quelque chose à l'Église », exprimée par des personnes divorcées ou divorcées-remariées, entre autres à l'occasion de leur remariage civil.
 
« La pastorale des divorcés remariés est pour l’Église entière une préoccupation très complexe …
 
Mais on devrait au moins comprendre, quand on rencontre ces hommes et ces femmes qui, parfois, deviennent chrétiens à partir et en raison de l’épreuve du divorce, que l’on ne peut pas se contenter de l’attitude du tout ou rien. Oui, il est possible de pratiquer avec des divorcés remariés une pastorale du cheminement chrétien, qui commence par l’accueil et le dialogue et qui peut continuer par la mise au contact de la Parole de Dieu et de l’Église réelle.
 
Ces hommes et ces femmes sont appelés à avancer sur le chemin de la foi et de l’amour, d’une façon progressive qui ne méconnaît ni l’épreuve si réelle du divorce, ni les exigences de l’Église à l’égard de l’Alliance eucharistique. Et c’est une véritable pédagogie de ce cheminement chrétien qui doit pouvoir être pratiquée à l’intérieur de nos communautés ordinaires, si nous acceptons de ne pas considérer ce cheminement comme une pratique marginale. »

 

Mgr Claude Dagens,
« Méditations sur l’Eglise catholique en France », p.106


En Alsace, des mentalités changent : naissance d’un texte d’orientation

Des prêtres du diocèse de Strasbourg ont aussi, depuis longtemps, pris le temps de discuter et de réfléchir la situation des personnes divorcées, divorcées-remariées, parfois avec le risque de la passion. Quelques-uns, bien moins nombreux, se sont ensuite attelés à préparer un texte à travailler pour le conseil des prêtres.
 
Avec l’arrivée de Monseigneur Joseph DORE en 1997, un nouveau Conseil du Presbyterium est élu. La première réunion fixe les sujets à traiter, et « les divorcés dans l’Eglise » est un des sujets en bonne place. Nous sommes en mai 1998.
 
Une réunion du Conseil du presbyterium a lieu avec des témoignages de personnes divorcées et divorcées remariés. Puis un groupe de travail est constitué en février 2000.
 
Le groupe de travail soumet un premier document au Conseil du presbyterium en vue d’une proposition d’orientations pastorales diocésaines. En mars 2003, le conseil du presbyterium a lu et amendé ce texte.
 
Un nouveau Conseil du Presbyterium est élu et une nouvelle équipe continue ce travail engagé et non achevé puis proposition de document de travail est faite au presbyterium en juillet 2003.
 
Mgr Doré promulgue des « Orientations pour une pastorale des personnes divorcées et divorcées remariées », en mai 2004.
 
Ce document a une orientation pastorale. Ce n’est pas une réflexion théorique sur les raisons des divorces, ou d’orientations théoriques. Trois fois l’évêque dit : « Je demande ». Le texte est adressé aux responsables pastoraux. Le document oriente vers le « faire notre possible ».
 
Si les rencontres interpersonnelles ont continué discrètement, peu de lieux « visibles » ont vu le jour.
En 2005 a été lancé à Mulhouse un projet d’Eglise ouverte : Ste Marie – Eglise Centre Ville. Nous avons alors voulu répondre pour la zone pastorale aux orientations diocésaines.



 

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Contacts

 

Sainte Marie – Eglise Centre Ville - Mulhouse
 

Sainte Marie - Eglise Centre Ville
13, rue du Couvent
F 68100 Mulhouse
(en face de l’entrée du parking Maréchaux)
: 03.89.46.42.84 / Fax : 09.50.45.42.99
e-mail : stemarie.eglisecentreville@laposte.net



Communauté de paroisses « SEL de la TERRE »
 

2, rue du Bourg
F 68270 WITTENHEIM
: 03 89 52 63 14
e-mail : 7info@estvideo.fr

 

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