Comment faut-il donc appeler ce sacrement : la
Confession ? La Pénitence ? le Pardon
? la Réconciliation ?
Le rituel a pour titre : « Célébrer la pénitence et la
réconciliation », mais il est vrai que l’on parle
encore de « se confesser » ou d’« accueillir le
sacrement du Pardon ».
Chacune de ces expressions dit quelque chose de ce
sacrement.
Pendant longtemps on n’a parlé que de « se
confesser », en insistant sur la démarche coûteuse
du pénitent invité à confesser ses fautes.
Certes cet aveu des péchés fait bel et bien partie du
sacrement, mais il n’en est pas l’élément le plus
important. D’ailleurs, nul n’a réellement besoin d’un
prêtre pour se reconnaître pécheur et même nommer les
formes précises de son péché !
Parler de « se confesser » semble une approche bien
narcissique, alors que le sacrement a précisément pour
but de nous décentrer de nous-mêmes et nous invite à «
confesser l’amour de Dieu en même temps que notre
péché ».
Le rituel entend souligner la dimension ecclésiale du
sacrement et ses formes communautaires en lien avec
les temps forts de l’année liturgique.
On lui préfère donc d’autres termes, par exemple : «
le sacrement de Pénitence ». On insiste ici
davantage sur le mouvement de conversion intérieure du
disciple qui regrette ses fautes et prend la
résolution de mener une vie nouvelle. On le voit,
cette notion de pénitence est bien plus vaste et
multiforme que le nom donné au sacrement qui, dans son
déroulement souligne, non plus l’aveu, mais le remède
(la « pénitence ») proposé par le prêtre au pénitent
pour réparer ce qu’il peut réparer et sortir de son
péché.
Parler du sacrement du Pardon a un double
avantage, d’une part de nous décentrer de nous-mêmes -
puisqu’il est clair que c’est Dieu qui pardonne -,
d’autre part de pointer sur le cœur du sacrement,
lequel ne peut être ni le regret et l’aveu de mes
fautes, ni même le signe de conversion et de
pénitence (éléments pourtant nécessaires au
sacrement), mais bel et bien la parole
d’absolution qu’un prêtre me transmet de la part de
Dieu.
Tout sacrement est un cadeau de Dieu. Dans celui-ci
m’est offerte la réponse de Dieu à ma demande de
pardon, une parole que je ne saurais me donner à
moi-même ! Nous découvrons ainsi que le plus
important, dans cette rencontre sacramentelle, n’est
pas l’aveu de nos tristes péchés au prêtre,
mais la joyeuse parole de pardon qu’il nous
transmettra de la part de Dieu !
Au lieu de nous crisper sur tous les ratés de nos
vies, nous nous réjouirons de la joie du Père qui
prend plaisir à nous pardonner (Luc15, 7 et 10).
Parler plutôt de Réconciliation, c’est viser
l’objectif final : la communion retrouvée pour le
pécheur, avec Dieu d’une part, mais avec son Eglise
d’autre part.
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En pratique,
à Kingersheim, Ruelisheim, Wittenheim :
Sur la communauté de paroisses Sel de la Terre, nous
proposons des temps de rencontre personnelle avec
un prêtre, en prenant rendez-vous, soit à la
maison de la communauté, soit auprès de lui avant ou
après une messe.
Avant Noël et Pâques, nous proposons aussi des
temps communautaires de préparation pénitentielle.
Les enfants et les jeunes, ainsi que les couples qui
préparent leur mariage sont aussi invités à des temps
spécifiques individuels et communautaires lors de la
préparation aux sacrements.
Enfin, à Mulhouse, à l’église Ste Marie (Sainte
Marie – Eglise Centre Ville), une permanence pour une
rencontre personnelle avec un prêtre est proposée
tous les mercredis et samedis de 17h à 18h (et parfois
plus souvent): voir calendrier sur leur site :
http://ste.marie.ecv.free.fr/
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