Mgr
François Garnier vient de publier des orientations
diocésaines pour l´accueil des personnes divorcées qui
se remarient.
« Je demande que ce document, fruit d´une longue
réflexion commune, soit lu attentivement et mis en
œuvre avec soin par tous ceux et celles qui
accueillent la demande de prière que leur adressent
les personnes divorcées à l´occasion de leur remariage
civil. » C´est par ces mots d´introduction que Mgr
François Garnier, archevêque de Cambrai, présente les
orientations diocésaines qu´il a récemment publiées
dans son bulletin diocésain. Ces orientations,
intitulées « Quand des personnes divorcées, à
l´occasion de leur remariage civil, demandent quelque
chose à l´Église », ont été réfléchies au sein du
conseil presbytéral, du conseil pastoral diocésain,
des services diocésains de pastorale liturgique et de
pastorale familiale, ainsi qu´avec les doyens et curés
du diocèse de Cambrai.
Il s´agit d´abord d´accueillir et d´établir une
relation de confiance avec toute personne qui souhaite
rencontrer l´Église à cette occasion. Le document
insiste sur la nécessité de « respecter le nouveau
projet de couple, d´entendre la demande, même ambiguë,
qu´il adresse à l´Église ». Il s´agit encore de
discerner - en n´oubliant pas qu´il y a déjà eu
célébration du sacrement de mariage - qu´il y a un
passé conjugal et familial, et que d´autres personnes
divorcées font le choix de ne pas se remarier pour
rester fidèle à leur premier conjoint. « Ceux qui
donnent ce témoignage étonnant, rappelle le texte,
sont plus nombreux que nous le pensons. »
Une réflexion menée avec le groupe de la pastorale
des divorcés
Il s´agit ensuite de proposer un temps de prière en
évitant « toute ambiguïté avec le rituel du sacrement
de mariage ». Ainsi, le diocèse met en garde contre
l´utilisation de termes comme « célébration », «
échange de consentements » ou « bénédiction nuptiale
», et souligne la nécessité d´envisager ce temps de
prière ailleurs que dans l´église paroissiale, «
longtemps après » le remariage civil, et « avec un
accompagnement » pour le préparer.
Enfin, le document insiste sur la manière de « donner
suite » en proposant une place dans la communauté aux
nombreuses personnes divorcées remariées. Lors de la
messe, un certain nombre d´entre elles comprennent
profondément pourquoi l´Église catholique leur demande
de ne pas communier du fait même de leur remariage. Ce
fait, rappelle le document, peut inviter ceux qui
communient peut-être trop facilement à « s´interroger
sur le sens de leur démarche. » Et s´il arrive que ces
personnes viennent communier, le célébrant a pour
tâche de « leur expliquer fraternellement, dès que
possible, le sens et les enjeux de la position de
l´Église et de les inviter modestement à se poser en
conscience un certain nombre de questions ».
Ces orientations seront évaluées dans trois ans. Elles
se situent dans la droite ligne du travail réalisé
depuis deux ans par la pastorale familiale et le
groupe de la pastorale des divorcés du diocèse de
Cambrai. Ce groupe propose une ou deux rencontres
annuelles dans chacune des quatre zones pastorales du
diocèse (Cambrai, Douai, Valenciennes, Maubeuge-Avesnes),
réunissant chaque fois plus de 150 personnes.
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