Sur notre communauté de paroisses servent deux diacres : Jean-Pierre CHAMIK et Jean-Paul NOTELET.
 

Mais un diacre permanent, c’est qui ?
 

A l’Eglise, beaucoup de gens me saluent d’un « Bonjour M. le curé » ou « Bonjour mon et il entraîne l'assemblée vers les tâches humaines. Le diacre donne ainsi un sens, nouveau et visible, à la liturgie à laquelle il participe, qu'il s'agisse de l'eucharistie, du mariage ou du baptême.
 
Tout baptisé, au nom de son baptême a donc une mission de service. Quelle que soit la vocation (à un service laïc, à la vie religieuse, à être prêtre ou diacre), il s’agit toujours d’un appel du Christ, Père ». Pourtant, je ne suis ni l’un, ni l’autre. Je suis Jean-Pierre, diacre. Et parfois, je suis vêtu d’une aube blanche pareille à celle du prêtre, avec l’étole en travers alors que celle des prêtres est droite.
 
Le diacre n'est ni un «sous-prêtre», ni un «super-laïc». Les diacres permanents, ordonnés par l’Evêque, ne remplacent pas les prêtres. Ils ont pour vocation et mission de rappeler sans cesse que l’Eglise doit être servante, « diaconale », ancrée dans le monde, proche de tous ceux en situation de souffrance et de pauvreté. Le diacre est un appel pour chacun à mettre ses dons au service de tous.
 
On ne décide pas soi-même de devenir diacre. C’est toujours des membres de l’Eglise qui appellent des hommes baptisés et confirmés, célibataires ou mariés. Il faut avoir 25 ans au moins lors de l’ordination et un homme marié devra être âgé de 35 ans au moins, avec 10 ans de mariage minimum. La formation comprend 2 années d’initiation à la théologie et 2 années de discernement. Après être admis suivent 3 années de formation. S’il est marié, l’épouse du futur diacre suit le même cursus de formation.
 
Homme du seuil, le diacre est l'homme du va-et-vient entre le monde et l’Eglise. Il conduit vers l'assemblée à le servir et à servir nos sœurs, nos frères. « Christ aujourd’hui nous appelle, Christ aujourd’hui nous envoie. » Alors vous, et surtout TOI qui parcours ces lignes, comment y réponds-tu ? Car TOI aussi tu es aimé de Dieu.
 

Jean-Pierre CHAMIK
Diacre permanent

 
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L’étole en travers est comme le linge que Jésus avait mis le Jeudi Saint pour laver les pieds des apôtres, pour être serviteurs.
 

...............Alors que je n’avais jamais songé à ce ministère, l’appel est venu de militants d’Action Catholique, mais aussi de personnes avec qui je partageais mon temps au service de personnes défavorisées. Quand vient l’appel, il nous appartient de l’accepter ou non : le « oui », c’est à Dieu qu’on l’adresse. Il m’a fallu 2 ans avant de comprendre cela et de prononcer mon « oui ». Comme j’avais déjà 60 ans, c’est l’Evêque qui a décidé de mon admission. Il a considéré que mon parcours de vie, mes divers engagements dans le monde, en Eglise et dans le caritatif, marquaient déjà ma route vers le diaconat.
 
...............Le 27 octobre 2007, j’ai été ordonné en la cathédrale de Strasbourg. Outre ma présence en paroisse auprès du Curé et de l’Equipe d’Animation Pastorale, la lettre de mission et d’envoi que m’a remis l’Evêque m’enjoignait de réaliser un journal pour les diacres du diocèse, de construire le site internet des diacres, mais aussi de rejoindre la Commission Diocésaine du Diaconat. Mais surtout j’ai reçu pour mission de mettre en place une équipe d'accueil et d'accompagnement des personnes divorcées ou divorcées remariées, en fidélité avec les orientations de l'Église diocésaine. Je suis heureux de vivre ma mission comme une grâce, en fraternité avec des personnes dans la souffrance.
 
...............Et lorsque je suis à l’autel, près du prêtre, j’y dépose toutes les personnes que j’ai pu rencontrer, toutes ces vies avec leurs cortèges de difficultés ou de bonheur, de générosité aussi, tous ceux que j’ai pu côtoyer les jours précédents. Et quand je suis parmi eux, en toute humilité, je leur apporte une présence d’Eglise, cette Eglise à l’image de ce Dieu qui nous aime d’un amour hors de toute compréhension humaine.

 
 

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